Table Ronde # 1 : L’IA au service de la lutte contre les discriminations en entreprise

On peut aujourd’hui difficilement passer une journée sans entendre parler d’Intelligence Artificielle (IA) ; et plus personne n’ignore que l’IA va nous rendre de plus en plus de services.

Sa croissance sur le marché Français est exponentielle : de 200 millions d’euros en 2015, son marché est estimé à 11 milliards à l’horizon 2024. L’IA est en train de fondamentalement bouleverser notre société, pour le meilleur… et pour le pire semble-t-il ! Les ressources humaines ne sont pas épargnées par le phénomène.

Le recrutement, un des domaines RH le plus impacté

Selon l’étude LinkedIn Global Recruiting Trends 2018, 76% des recruteurs interrogés estiment que l’impact de l’IA sur le recrutement sera important. Dans le cadre de la préparation de notre colloque sur le thème de la discrimination, nous avons donc pensé qu’il serait intéressant de discuter avec des intervenants spécialisés et/ou expérimentés sur l’IA, des conséquences de l’introduction d’une telle technologie dans les ressources humaines, et plus particulièrement dans le recrutement.

Pour l’heure la tendance serait plutôt à utiliser l’IA dans le cadre du tri et de la sélection des CV, permettant ainsi un gain de temps considérable aux chargés de recrutement : gain de temps qu’ils pourront par exemple mettre à profit pour faire passer plus d’entretiens et y consacrer plus de temps, mieux les préparer, etc. Bref, mettre l’accent sur la relation humaine !

Gain de temps mais gain ou perte d’objectivité ?

Cependant, d’autres entreprises poussent la technologie encore plus loin allant jusqu’à déléguer les entretiens d’embauche. Par exemple, l’Oréal, Castorama ou encore Ikea ont testé les services de Véra, robot recruteuse qui présélectionne et fait passer les entretiens aux candidats.

Ici nous entrons de plein pied dans le cœur de notre sujet : jusqu’où peut aller l’IA dans le domaine des ressources humaines ? Le gain d’efficacité et financier pose toutefois la question de la déshumanisation de la fonction RH. Aussi, la sélection des CV par l’IA permet-elle de gagner en objectivité et de limiter les biais de discrimination ? Ou, au contraire, n’y aurait-il pas un risque d’uniformisation des profils ? Et si jamais discrimination il y a, de quels moyens disposons-nous pour sanctionner un logiciel ? Nous entrons ici dans un scénario d’anticipation digne de Black Mirror.

Et en terme d’image de marque, ça donne quoi ?

Une étude Robert Walters indique que 39% des recruteurs aimeraient utiliser l’IA pour recruter leurs candidats. En revanche, seulement 14% passent à l’acte de peur de véhiculer une mauvaise image aux candidats… En effet, comment sont perçus ces entretiens robotisés par les candidats ?

C’est d’autant plus de questions auxquelles nous entendons répondre lors de cette table ronde ! Stay tuned…

Posted on: 24 avril 2019, by : M2 GRH Multinationales