Rencontre avec la start up MarkIT (Tallinn, Estonie)

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Fondée en 2003 à Tallinn (Estonie) et désormais établie dans 28 pays, la start up MarkIT propose aux professionnels un service leur permettant d’acheter leur matériel IT directement depuis les distributeurs.

 

La start up ne dispose pas d’un département RH, la stratégie RH est ainsi colportée par les managers eux-mêmes et consiste à recruter et développer en interne les compétences de ses 93 salariés répartis dans les 13 filiales dont elle dispose. MarkIT considère que ses collaborateurs représentent sa plus grande force de par les compétences qu’ils possèdent, leurs comportements ainsi que leurs attitudes.

 

Ainsi, lors du processus de recrutemeMARKIT2nt, une grande importance est accordée notamment à la personnalité du candidat, laquelle varie selon les pays. L’entreprise cherche à recruter des personnes qui partagent les valeurs de l’entreprise, et cela quelque soit le pays dans lequel elle vit et sa nationalité, les entretiens de recrutement sont ainsi conduits de façon à détecter si les candidats sont “compatibles” avec l’esprit de l’entreprise. MarkIt accorde également beaucoup d’importance aux expériences professionnelles des candidats ainsi qu’aux compétences qu’ils possèdent car plus l’entreprise se développe et plus elle a besoin d’experts. Il est important que les personnes recrutées chez MarkIT disposent de ces 4 critères.

 

Le processus RH de MarkIT est essentiellement piloté par les coûts. Les besoins en recrutements doivent donc être constamment justifiés (pourquoi) et anticipés (quand). L’entreprise attache beaucoup d’importance à ce que la direction ait “validé” le candidat avant de le recruter. Ainsi, le CEO rencontre tous les candidats en entretien de recrutement ce qui permet de s’assurer de l’adéquation du candidat aux 4 critères cités précédemment et d’éviter les erreurs de recrutement.

 

Dans le but d’engendrer la motivation de ses collaborateurs, la start-up rémunère toujours ses salariés au-dessus de la moyenne du marché et leur verse un bonus annuel représentant une faible part de la rémunération annuelle. MarkIT fixe ainsi chaque année des objectifs individuels et collectifs aux salariés dans le but de les motiver à améliorer leur performance individuelle et collective. En conséquence, si les objectifs sont accomplis, MarkIT verse un bonus à ses collaborateurs afin de leur permettre d’offrir à leur famille quelque chose de non existentiel comme des vacances à l’étranger, par exemple. MarkIT fait en sorte que le bonus soit attribué dans le but de rendre heureux ses collaborateurs et ne pas devenir une source de problèmes. Le bonus est donc distribué aux collaborateurs de façon à obtenir quelque chose de plus de ce qu’ils possèdent déjà et ainsi de manière à ne pas financer un besoin primaire du quotidien afin de ne pas perturber la vie des employés dans le cas où celui-ci ne serait pas perçu. Cependant, MarkIT considère que si le collaborateur a fait tout son possible pour réussir l’objectif qui finalement n’a pas été atteint, alors il peut tout de même percevoir la prime. Bien que MarkIt cherche à se développer, l’entreprise souhaite offrir et maintenir un environnement de travail sain à ses salariés. L’enjeu est d’induire l’engagement des salariés dans le but d’accroitre la performance de l’entreprise.

 

A propos de la formation, MarkIT veut mettre en place un moyen commun mondial de formation pour tous les salariés. Pour cela, leur stratégie consiste à recruter de bons managers qui pourront développer cet outil.

 

Les managers sont proches de leurs employés, il s’agit d’un élément de l’ADN de MarkIT. La hiérarchie n’est pas aussi forte que dans les multinationales. Ici vous pouvez parler au Directeur sans aucun stress parce qu’ils « ne font pas de différence entre les salariés ». De plus, les employés ont la liberté de travailler avec les outils qu’ils préfèrent. Par exemple, ils peuvent choisir de travailler sur MAC ou Windows et la société commandera en fonction des préférences. « Chaque employé mérite les meilleurs outils pour atteindre ses objectifs ».

 

Comment MarkIt projette son business modèle dans les 2 ou 3 années à venir ?

MarkIt souhaite conserver le même modèle d’affaires qu’aujourd’hui ainsi que le même état ​​d’esprit tout en s’implantant à l’international et en particulier en Asie, Amérique du Sud, Canada, etc. L’idée étant de reproduire les mêmes réussites. « Nous devons aller de l’avant. En effet, la mondialisation nous aide à être connectés à tout. Le monde est en pleine mutation, tout doit être connecté en permanence sinon on est vite hors concours ».

 

Que retenons-nous ?

Cette visite nous a permis d’élargir notre vision et nos connaissances sur les petites entreprises en développement qui n’ont pas été abordées dans nos cours.

Nous notons que la hiérarchie est moins développée dans ce genre d’entreprise et l’environnement de travail est totalement différent des sociétés dans lesquelles nous réalisons notre formation en apprentissage. L’organisation flexible du travail est très utilisée dans ce type d’entreprise. Elle leur permet aux collaborateurs d’être autonomes et d’organiser leurs journées de travail comme ils le souhaitent. Finir tôt ou tard, venir au bureau ou travailler à la maison, c’est à eux de choisir tant que le travail est correctement réalisé et que les résultats sont là.

De ce fait, nous remarquons que la séparation de la sphère privée et professionnelle est moins prononcée en Estonie qu’en France, mais pour autant elle semble être bien acceptée par les collaborateurs.

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Posted on: 19 juin 2016, by : M2 GRH Multinationales