On y était ! « Former les collaborateurs : la nouvelle donne »

Evénement organisé à Paris le 15 octobre par NUMA

Quelles contributions des sciences cognitives pour la formation ? Quelle place pour la formation dans le Onboarding ? Quels impacts de la gamification dans la formation ? Comment engager les salariés dans le développement de leurs compétences et comment les accompagner avec les nouvelles dispositions de la loi Avenir ? Toutes ces questions ont été débattues le mardi 15 octobre 2019, le temps d’une soirée animée par Michel Barabel et organisée par NUMA et le Mag RH.

Un premier temps a été consacré à 3 start-ups qui ont pu pitcher sur leur vision et leurs solutions pour accompagner la formation des collaborateurs.

Svetlana Meyer de Didask nous a d’abord présenté l’apport des sciences cognitives dans l’apprentissage et ses impacts sur les processus de formation. Valoriser l’effort cognitif en vérifiant par des quizz à la fin des formations les connaissances et compétences acquises serait plus efficace qu’une approche pédagogique par découverte autonome qui provoquerait une surcharge cognitive peu efficace. On retient également de l’intervention de Svetlana Meyer qu’aujourd’hui il faut repenser le modèle de la formation ; le parcours de formation doit se construire à partir des besoins du collaborateur.

Pour la start-up Workelo, représentée par son CEO Alexandre Grenier, il faut surtout introduire la formation dans le parcours du collaborateur dès son arrivée dans l’entreprise. Le collaborateur est très à l’écoute et très réceptif durant son Onboarding tandis que pour l‘entreprise c’est un excellent outil pour développer sa marque employeur et partager sa culture d’entreprise aux nouveaux arrivants. Cette start-up propose des solutions de formation dès le Onboarding par des processus variés, par exemple en combinant le e-learning et le présentiel ou encore en faisant appel à la gamification. Très à la mode, les formations qui recourent à la gamification ont des participants impliqués, mais attention, l’effet « jeu » doit être dosé pour avoir les résultats attendus, sinon les participants se concentreront sur la compétitivité ou sur d’autres aspects liés à la construction du jeu et non sur les apprentissages qu’ils peuvent en tirer. C’est ce que nous a enfin expliqué Guillaume Tostivint, directeur associé d’UrbanGaming, société qui propose quant à elle des formations sous format de jeux en collectif et en présentiel.

Au-delà des solutions proposées par les start-ups, nous retenons également leur approche de la théorie des intelligences multiples de Gardner utilisée pour mettre en évidence les aspects positifs de la diversité en entreprise et pour illustrer le fait que chaque personne réagira aux formations de manière différente, et cela n’est pas négatif, bien au contraire, c’est une richesse pour l’entreprise.

Théorie des intelligences multiples de Gardner

La table ronde a permis d’échanger sur les bénéfices d’un parcours plus individualisé proposé par les nouvelles dispositions de la loi Avenir. Les entreprises s’attendent aussi, avec cette réforme, à une augmentation de l’implication des salariés dans leur propre parcours de développement des compétences et à une minimisation de l’impact bureaucratique. Isabelle Boisard-Lemoine, directrice de la formation aux Galeries Lafayette/BHV Marais, Claudio Vandi, Head of Learning Experience au NUMA et Marie Vezy, HR VP Global Strategy & Innovation chez Schneider Electric abordent ainsi avec optimisme la loi Avenir, perçue comme pleine d’opportunités à saisir. Les formations à distance et formations par les pairs, entre autres, vont ainsi désormais être reconnues.

L’engagement des salariés dans la formation reste la grande difficulté actuelle. Bien qu’il n’y ait pas de solution magique à cette problématique, les dénominations des formations qui « ne parlent pas » aux salariés ou encore la distance entre le service RH et le terrain ont été des pistes de réponse évoquées. Se pose également la question de savoir quel temps un salarié est prêt à s’accorder pour se développer, ce qui va de pair avec la question de savoir quel temps les managers sont également prêts à laisser à leurs équipes pour le développement de leurs compétences.

Cette thématique des compétences a également été au cœur des échanges avec notamment l’évocation des « Mad skills », autrement dit à ce qui fait l’originalité et la singularité de chaque collaborateur et fait de lui un acteur de l’innovation. Ces « Mad skills » sont déjà pour certaines entreprises, et seront demain pour d’autres, prises en compte par les acteurs de la formation comme des compétences clés au même titre que les « hard » et « soft » skills.

Pour en savoir plus sur les « Mad skills » : https://www.linkedin.com/pulse/lav%C3%A8nement-des-comp%C3%A9tences-dites-mad-skills-comment-la-michel-barabel/?originalSubdomain=fr

Le débat a été très enrichissant, laissant un espace ouvert à la réflexion. De plus, les échanges nous ont permis de voir que les difficultés avec lesquelles nous nous battons nous aussi au quotidien dans nos entreprises sont des difficultés partagées par d’autres acteurs de la formation. Nous nous donnerons d’autres occasions pour approfondir les sujets évoqués lors de cet événement qui n’ont, faute de temps, pas eu le temps de l’être.

Nous souhaitons également rappeler que cet événement a été organisé à l’occasion de la sortie du livre Formation : la nouvelle donne aux éditions Dunod, qui nous invite à découvrir les contributions d’experts et chercheurs du monde de la formation à l’aube de la mise en œuvre de la loi Avenir.

Nous vous invitons aussi à découvrir le NUMA, qui forme les acteurs de la transformation des entreprises et accompagne leur digitalisation.

Pour en savoir plus sur le NUMA : https://www.numa.co/

Merci au NUMA, à Michel Barabel et à tous les intervenants de cette soirée pour ce moment d’échange et de partage des pratiques et visions sur la formation d’aujourd’hui et de demain.

Posted on: 3 novembre 2019, by : M2 GRH Multinationales