Interview Marc Riedel

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Marc Riedel, un des dirigeant fondateur de Biosync, une start-up s’intéressant au travail de nuit et au rythme biologique pour donner des solutions pour le management de ressources 24h/24 et 7jours/7 sous un angle de prévention, d’analyse et d’accompagnement de la ligne managériale RH.

 

Comment avez-vous entendu parler de l’événement “les RH hackent le digital”?

Je me suis laissé embarquer par des gens qui m’ont fortement conseillé de venir et je ne suis pas déçu. Je suis quelqu’un qui a souvent voyagé tout seul et là j’ai fait des rencontres et ils ont pas l’air contre ce que je raconte, ils m’écoutent et je me sens un peu à la maison.”

 

C’est ce à quoi vous vous attendiez?

J’ai pas parlé de technologie j’ai parlé humain c’était bien, je suis content car ce n’est pas souvent le cas. Il y une espèce d’éveil de conscience que j’apprécie. Je voyais des sourires alors que d’habitude ne fait pas consensus. C’est ma thérapie, merci à ceux qui m’ont invité.”

 

Connaissiez-vous des co-intervenants?

À l’origine je suis chercheur et sapeur-pompier, donc je n’ai pas accès à ce monde-là. Je ne connais pas trop de monde, mais j’ai vu François Geuze qui est un de mes contacts, mon associé qui est présent. J’ai vu d’une autre époque où je travaillais à la SNCF aux ressources humaines et j’ai vu des personnes que je connaissais, ça me renvoie à 99, ce n’est pas tout neuf.”

 

Comment est-ce que vous percevez les technologies d’aujourd’hui? Est-ce que ça vous semble pertinent de les lier aux ressources humaines et du moins qu’on essaie plutôt de s’accaparer la technologie et de l’utiliser?

Je pense que ça remet au centre du débat, l’humain au centre de l’outil. C’est pas neuf, vous remontez au légende arthurienne, ce sont de vrais questions, l’outil va donner un avantage adaptatif mais aussi créer une addiction. Quand je n’ai plus mon épée je ne suis plus aussi fort et je ne fais plus peur aux autres.

Si je laisse tomber mon outil, je reste toujours capable, si j’en prends un autre, de faire encore mieux? Éduquer la main qui tient l’outil c’est une vraie question. Au niveau technologie on a une rapidité de traitement, on n’a pas le temps de se rendre compte des biais, de s’éduquer à l’outil, on a toute de suite la dose de dopamine qui nous fait plaisir.

C’est quelque chose de très important et si on ne fait pas attention on risque de se prendre les pieds dans le tapis.

C’est une réflexion personnelle, la relation à l’outil, pour moi qui suis sapeur-pompier est quelque chose de très important.”

 

Pouvez-vous préciser votre pensée ?

Vous avez des outils, si vous ne les manier pas souvent, si vous ne les utilisez pas, vous mettez d’un seul coup 250 litre/minute alors que vous n’êtes pas préparé, vous allez faire un retour en arrière. Un outil qui est là au départ pour faire du bien, il peut aussi créer un gros souci si vous n’apprenez pas à le maîtriser. On le maîtrise en s’impliquant physiquement et on n’apprend pas ça sur un powerpoint ou du machine learning.

De la même manière, il ne faut pas oublier l’importance du corps dans la tech, le rapport au corps avec la technologie parce que les grands gaffa le connaissent et qu’ils utilisent leur appli en fonction de ça, c’est intéressant et c’est un vrai sujet, j’aimerai que ça aille plus loin.”

 

Merci Marc !

 

 

Posted on: 22 juin 2018, by : M2 GRH Multinationales