Culture : faits marquants en Estonie et en Lettonie
Après ces quelques jours passés en Lettonie et en Estonie, nous devions vous faire un rapport de ce que nous avions pu observer d’un point de vue plus culturel cette fois !
Nous avons décidé d’orienter cet article sur plusieurs thèmes clés qui, nous l’espérons, vous plaira et vous permettra d’en apprendre plus sur les spécificités locales.
Un cours de danse pas comme les autres
Dès notre arrivée à Riga, nous avons eu l’occasion au cours de ce voyage d’être initiés aux danses traditionnelles lettones, toujours très appréciées de nos jours et mises à l’honneur lors des fêtes de la Saint Jean notamment.
On pourrait croire que les danses traditionnelles sont relativement calmes et faciles à appréhender. Nous nous sommes rapidement rendu compte que c’était loin d’être vrai ! Deux professionnels accompagnés de musiciens nous ont appris quelques enchaînements. Essoufflés mais heureux à la fin de la séance, la découverte de ces danses, le premier jour du voyage nous a permis de nous plonger directement dans la culture lettone.
Merci à nos professeurs particuliers pour ce moment !
Nous sommes obligés de dire quelques mots sur les fameuses fêtes de la Saint Jean évoquées plus haut auxquelles nous n’avons pas eu la joie de participer !
Autrefois organisées le 21 juin lors du jour le plus long de l’année pour célébrer la fertilité et la moisson; les fêtes se tiennent aujourd’hui le 24 juin, à la veille de la Saint Jean et visent à festoyer pour le solstice d’été. C’est le moment pour nombre de familles et amis de se retrouver autour d’un bon repas composé de galettes de viande, de fromage et de bière; avant d’aller danser jusqu’à l’aube devant l’un des grands feu de joie allumés partout pour l’occasion.
Malgré l’interdit des soviétiques pendant l’occupation, la majeure partie des lettons ont continué de célébrer cette fête pour affirmer leur identité nationale. Il s’agit de la fête nationale la plus populaire du pays encore aujourd’hui.
Les langues et ses influences
L’influence russe est bien marquée à Riga et Tallinn, tant par l’architecture que par la population parlant russe. Pour mettre en avant leur langue et leur culture propre, les deux pays ont élaboré une stratégie différente. La Lettonie a des écoles qui ne mettent en avant que la langue locale contrairement à l’Estonie qui a mis en place un parcours scolaire où les deux langues sont obligatoires. Face à cela, à Riga on a pourtant une traduction en russe quasiment systématique de toutes les publicités et indications de direction, ce qui n’est pas le cas à Tallinn.
Indépendamment des mesures linguistiques prises, ces deux stratégies révèlent des questionnements communs autour de la population russe dans les deux pays. Entre autre : le nombre d’apatrides en Estonie et en Lettonie. Cela démontre qu’une partie de la population préfère ne pas être rattaché à un pays particulier. En effet, le passeport gris qu’ils ont leur permet de circuler plus librement entre le pays où ils sont et la Russie.
Le rapport aux autres en Estonie et en Lettonie
A cause des occupations successives auxquelles ils ont été soumis, les estoniens et les lettons sont des gens relativement méfiants envers les étrangers. Ils peuvent apparaître relativement froids de prime abord et réfractaires aux échanges avec des personnes inconnues. Il ne faut pas être étonné si certains ne vous répondent pas lorsque vous demandez votre chemin. Malgré cela, la situation commence à changer du fait de l’importance que portent les gouvernements des deux pays sur l’ouverture culturelle et leur place au sein de l’Union Européenne. La majorité de la population parle anglais ce qui facilite grandement le contact pour nous touristes. S’il peut y avoir des résistances, à Riga comme à Tallinn, la plupart des habitants sont vraiment charmants, souriants et surtout prêts à partager leur Histoire et anecdotes.
Les relations les plus complexes sont avec les russes. Il est difficile de faire table rase du passé et les tensions restent aujourd’hui encore d’actualité. Le niveau d’intégration des russes ayant souhaité rester en Estonie ou en Lettonie après la chute du bloc soviétiques n’est pas optimales. Ces derniers continuent d’affirmer leur identité russe sans vouloir pour autant s’installer là-bas. Au niveau politique, il s’agit là d’un dossier au cœur des préoccupations et toujours aussi sensible après plus de vingt-cinq ans d’indépendance.
Les dieux et les morts
Un peu par hasard, nous avons découvert des éléments sur le sujet. Tout a commencé lorsque nous avons visité une start-up qui se situe dans d’anciens locaux de l’entreprise lettone Laima, qui est à ce jour le plus grand producteur de confiseries en Lettonie. Le nom de Laima représente dans la mythologie lettone la déesse du destin. La mythologie lettone est composée de dieux, déesses et de mères comme la mère des jardins, des vagues ou encore du sommeil.
Toujours à Riga, nous sommes passés devant un cimetière et nous avons été surpris par l’état naturel du lieu : les pierres tombales étaient entièrement entourées et dominées par des plantes, ce qui nous a laissé penser à un rapport avec la mythologie duquel découlerait un lien fort avec la nature.
La visite de la ville de Tallinn
La visite à pieds de la ville de Tallinn, malgré la pluie, a constitué l’un des meilleurs moments du voyage. Grâce à notre guide, nous nous sommes plongés dans l’histoire de cette ville et de l’Estonie en général. Pays peu connu et souvent en retrait face à des grandes puissances, nous avons découvert une histoire riche, terrible et pourtant empreinte d’espoir. Nous avons ressenti la fierté de notre guide d’être estonienne, elle nous a transmis son énergie.
Il est difficile de faire un condensé de cette visite de la vieille ville. Chaque lieu évoque un aspect de l’histoire du pays, à l’image de la place de la liberté ou Freedom Square, icone tant de l’occupation soviétique que de l’indépendance de l’Estonie.
Une ville sublime que nous n’oublierons pas, même si nous l’avons souvent parcourue sous la pluie…
Nous vous avons présenté quelques-uns de nos étonnements sur la culture estonienne et lettone au travers de nos activités pendant le voyage.
Mais la Learning Expedition du Master 2 GRH dans les multinationales représente plus que des rencontres avec des professionnelles et des activités culturelles. Tous les étudiants vous le diront, ce que nous retenons le plus, ce sont les moments d’échanges et de partage, des souvenirs mémorables, une promotion soudée… et prête à repartir à la première occasion !
Merci de nous avoir suivis tout au long de ces publications. Nous espérons vous avoir appris des choses et donné envie de prendre le premier avion pour Riga ou Tallinn ! A bientôt 🙂
Posted on: 2 juillet 2017, by : M2 GRH Multinationales